Chants monodiques et polyphoniques des Balkans et de la Grande Méditerranée
Création 2023, Commande du Musée Gallo-Romain de Saint-Romain-en-Gal
Invité : Malik ADDA, percussions orientales
A leur répertoire de prédilection – les chants bulgares profanes et sacrés issus des six grandes régions folkloriques bulgares – les quatre chanteuses ont rajouté des pièces traditionnelles des pays entourant la Bulgarie et les Balkans, et également des chants des minorités ethniques vivant sur le territoire actuel bulgare. Le tout, inédit – dans une mise en espace inspirée de la manière traditionnelle ancienne de chanter et de jouer en veillée, rendant hommage aux voix et cultures multiples de la péninsule balkanique et aux cultures méditerranéennes au sens large.
Chants traditionnels de Bulgarie, Macédoine, Serbie, Bosnie, Croatie, Grèce, Turquie, Roumanie… Mises en polyphonies par Balkanes, arrangements des percussions de Malik Adda.
Création 2021, Commande du 44e Festival International de l’Abbaye de Sylvanès
Invité : Georges Camil ABDALLAH, chant
CHRIST SOL ORIENS donne à entendre des voix a cappella à la gloire du Christ. Il donne à voir des regards croisés issus de nombreuses cultures unies, le temps d’un concert, afin de permettre au Féminin et au Masculin sacrés universels de ne faire plus qu’Un. C’est une invitation intimiste, à la fois passionnée et sobre, à passer le seuil du Sensible et par ce biais permettre le rapprochement au plus près possible du Soleil d’Orient, de la Lumière issue de la Lumière, du Maître ayant introduit sur terre l’Amour dans le coeur de l’Humanité.
Les voix féminines du quatuor Balkanes et celle, masculine, de Georges Camil Abdallah se répondent, s’interpellent, se joignent, se juxtaposent et dialoguent dans ce temps suspendu entre ciel et terre. Les polyphonies, les issons, les poly-mélodies et monodies modales sont autant d’introspections personnelles que des mélopées universelles, car il s’agit pour les cinq interprètes d’abolir les frontières, de supprimer les dogmes, de réunir les contraires apparents, d’aller au-delà de tout ce qui peut entraver l’amour le plus spontané qui soit pour le Fils de notre Créateur. Il s’agit d’être à l’unisson du battement du coeur du monde, tel que voulu par le Christ.
La rencontre des monodies judéo-espagnoles et des polyphonies bulgares
Invités : Jérôme SALOMON, percussions / Carole MARQUE-BOUARES, clarinette & durum
En 1492, plus de 160.000 Juifs d’Espagne ont été contraints à s’exiler par les souverains catholiques Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille. Environ 60.000 d’entre eux ont trouvé refuge dans les territoires de l’Empire Ottoman – sur les terres des actuelles Bulgarie, Macédoine, Grèce, Bosnie et Turquie. Dans les Balkans, la tradition vivante séfarade subit très largement l’influence des langues et cultures musicales locales. Au fil du temps, les traditions séfarades s’entremêlent aux traditions des pays balkaniques, car les unes trouvent écho dans les autres et vice versa.
Le chant séfarade, faisant la part belle aux voix féminines, est une des composantes essentielles de la vie de cette communauté en exil ; il a non seulement permis la conservation d’une identité ethnique, mais également a pu se pérenniser pendant plus de cinq siècles. Il en est de même pour le chant bulgare – conservé à travers les siècles malgré le joug ottoman et transmis oralement de génération en génération par les femmes, il joue un rôle prépondérant dans la conservation de la foi et identité culturelle et ethnique bulgares.
Assujetties ou exilées, les femmes bulgares et juives traversent des joies et des épreuves qui les unissent en résonnant au-delà de leur appartenance identitaire.
Fort de son parcours artistique, le quatuor Balkanes a répondu avec enthousiasme à l’invitation de création d’un répertoire de polyphonies à partir de chants séfarades. Les quatre chanteuses, séduites par les monodies judéo-espagnoles, et accompagnées par le percussionniste franco-grec Jérôme SALOMON, se donnent pour objectif de rendre hommage à cette musique particulière en l’adaptant à la sensibilité propre des polyphonies bulgares.
Voix séfarades en Terres Balkanes – c’est faire parvenir jusqu’à l’auditeur l’âme séfarade par la puissance et la magie des voix bulgares, le tout dans une interprétation vivante faisant de chaque chanson une petite scène et de ce concert un vrai spectacle noble, tout en sobriété et en émotion.
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Dans l’Ancienne Bulgaria, au-delà des faits historiques, ce qui importe c’est la ferveur qui transcende les frontières entre les mondes profane et spirituel. Bien plus qu’une immersion sonore ou qu’un voyage dans une Bulgarie d’antan, ce spectacle, par la montée en puissance de ses chants, vous entraîne corps et âme au cœur de l’être, là où profane et sacré se rejoignent. « A la rencontre de la liturgie orthodoxe chantée traditionnellement par les hommes, au cours de nos pérégrinations musicales dans une Bulgarie écartelée entre l’Europe et l’Orient, les modes médiévaux bulgares et byzantins nous ont particulièrement touchées.
Imprégnées de cet univers, nous nous le sommes réapproprié en adaptant ce répertoire à nos voix et sensibilités ou en le recomposant. Une manière pour nous de perpétuer la tradition ancestrale d’inventions, de transformations de l’écriture musicale, laissant à chaque auditeur l’imaginaire comme contrée secrète vers celui qui nous appelle. » Balkanes
Dans les Temps d’antan, au carrefour de l’Orient et de l’Occident, il était un pays béni où les montagnes, les vallées, les rivières et la Mer se disputaient la primeur de la Beauté. Orphée y est né. Il a vécu dans ce Paradis sur Terre, en bonne entente avec tous les oiseaux et animaux, avant de descendre aux Enfers à la recherche de son amour, de son paradis perdu… Un pays où les femmes dansaient sur les braises une icône à la main, où les hommes construisaient des moulins à vent, des forteresses et des monastères pour protéger leurs terres et leurs croyances de tous ceux – huns, romains, byzantins ou ottomans – qui voulaient s’approprier ce Jardin d’Eden terrestre…
Pour cette nouvelle création, elles ont puisé dans le riche répertoire des chants anciens bulgares et ont réuni en un bouquet bigarré des mélodies populaires, orthodoxes et des compositions originales qui évoquent le Jardin d’Éden – en tant que Paradis Éternel, Royaume de Dieu, lieu de la récompense suprême et symbole ultime de la miséricorde divine ; le Jardin en tant que Paradis sur Terre permettant l’épanouissement de l’Amour, le ressourcement, la paix et la sérénité; le Jardin en tant que métaphore de l’Âme humaine et réceptacle de tout ce qu’il y a de plus intime (jardin secret); le Jardin, enfin, en tant que symbole d’un lieu inaccessible aux simples humains que nous sommes, paradis perdu d’avance car par essence opposé au Paradis de Dieu…
Nous vous présentons «Apolonia…» – du nom du plus beau joyau de la côte de la Mer Noire – ce petit paradis que Romains, Byzantins et Bulgares se sont âprement disputé, frère de la Mer Méditerranée, uni à elle à jamais grâce au Bosphore. Apolonia… ou les chants du Jardin de la Vie.
La réalité festive alliée à la solennité religieuse du temps de Noël marque l’ouverture du cycle du renouveau de la nature dans lequel le divin accompagne constamment le quotidien des gens.
Une dimension symbolique portée avec entrain et mystère par les quatre chanteuses de Balkanes.
Imprégnées de modes médiévaux bulgares et byzantins, elles composent, au propre et au figuré, un répertoire original adapté à leurs tessitures et à leur sensibilité. Au gré de leurs recherches et créations musicales, elles perpétuent la tradition orale et savante des chants profanes et sacrés bulgares.
Tournée décembre 2012
avec le soutien du Conseil Général des Bouches du Rhône et l’association ECUME
Outre leur frontière commune, la Bulgarie et la Grèce partagent aussi un patrimoine commun, notamment les fêtes de fin d’année, dont on trouve encore de nos jours le reflet dans les coutumes, les rituels et la musique. Les chants de Noël que l’on interprête aujourd’hui dans ces pays résultent de croyances païennes et de fêtes chrétiennes, et sont profondément inspirés de modes musicaux que l’on pouvait entendre durant l’Empire Byzantin.
Notre volonté est de faire (re)découvrir et de revisiter dans une ambiance chaleureuse, familiale et conviviale, la magie de ces chants par une création musicale pour laquelle nous avons invité le quatuor instrumental et vocal grec MAYE. Par leur richesse, les œuvres proposées alternent joie et mystagogie, festivité et recueillement, paganisme et christianisme.
Souffle Bulgare en Terre Cathare
Création 2007-2008
Création inscrite au programme de la Saison Culturelle Européenne 2008, labellisée par le Festival de Danses et Musiques Sacrées de Sylvanès
Scénographie : Emmanuelle RICARD & Jean MANIFACIER
Invités : Luben DRENSKY, Simon GALLOT, Bruno MARTINS
Frères en hérésie aux yeux de leurs Églises, Bogomiles et Cathares n’étaient-ils pas destinés à se rencontrer ?
Si nous exhumons l’épopée terrible des Bougres et des Cathares, c’est pour qu’à l’exil, aux persécutions et aux châtiments ne s’ajoute point la cruauté suprême de l’oubli…
Dans les temps d’antan, il y a plus de dix siècles, vivait sur les terres du Grand Royaume Bulgare un pope… un simple servant de l’église orthodoxe qui, témoin du relâchement des mœurs du clergé, s’imprégna de la foi des dualistes orientaux. Insatisfait du christianisme officiel, éloigné de sa simplicité initiale et encombré de rites fastueux, derrière lesquels était cachée et voilée au peuple l’œuvre et l’identité « véritables » du Christ, le Pope Bogomile s’insurgea. Il désapprouvait l’ordre religieux et social, l’esclavage et l’asservissement dont souffrait la plus grande partie de la population sur les terres et dans les domaines des seigneurs… Il décida de devenir le prédicateur de ce qu’il appelait le véritable christianisme, qui devait être accessible au peuple et lui accorder les droits de l’homme et le salut de l’âme. Ainsi est né le Bogomilisme.
A la même époque, à plus de deux mille kilomètres à l’Ouest, germaient chez les Bons Hommes Occitans des idées dualistes proches de celles des Bogomiles. Tous étaient convaincus que le monde d’ici-bas, visible et périssable, était l’œuvre du Diable. Cependant, certains parmi eux, les modérés, croyaient en un Dieu principe suprême, tandis que d’autres, les absolus, érigeaient le Diable au même rang que Dieu, reconnaissant ainsi l’existence de deux principes fondamentaux. Qualifiés d’hérétiques par l’Eglise Officielle Orthodoxe, les Bogomiles entamèrent de longs périples hasardeux à travers toute l’Europe, en s’arrêtant et en s’établissant, entre autres, sur les terres des actuelles Grèce, Croatie, Italie, France. Chassés de leur pays, ils cherchaient avant tout à préserver et transmettre leur foi au péril de leur vie…